Activité

Les Organisations de la Société Civile financées par Sidaction en Afrique de l’Ouest, renforcer pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des personnes incarcérées

Les personnes incarcérées et sorties de prison constituent une couche vulnérable de la population. Les rejets sociaux, la discrimination en lien avec le VIH, empêchent cette population à jouir convenablement de leurs droits fondamentaux en matière de santé. Les prisons sont des jungles où la loi du plus fort règne, les conditions sont déplorables, les personnes incarcérées sont obligées à se faire dépister au VIH, les violences sexuelles ou d’autres formes prédominent, les personnes incarcérées vivant avec le VIH et/ou la tuberculose sont mises à part et manquent d’accès aux services de santé. Tout ceci crée d’importants obstacles à la protection de la santé des personnes incarcérées. Le taux de prévalence mondial du VIH selon une estimation de l’ONUSIDA chez les personnes incarcérées est de 4,2% et 15,1% pour les hépatites. Ce taux est presque deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes (13,1% contre 7,1%) en Afrique centrale et de l’Ouest. Peu d’associations sont engagées dans l’offre de soins en prison et sortie de prison.

Pour palier ce problème, Sidaction a organisé en partenariat avec Espoir Vie-Togo, un atelier régional de formation sur la prise en charge et l’accompagnement en prison et sortie de prison. Cet atelier qui s’est déroulé du 30 mai au 02 juin 2022 a regroupé 12 Organisations de la Société Civile financées par Sidaction en Afrique de l’Ouest.

L’objectif est de « sensibiliser et appuyer ces associations pour une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des personnes incarcérées ou sortant de prison« .

Durant 4 jours, les participants ont été entretenus sur l’organisation des soins en prison, les différents acteurs, comment identifier les collaborations possibles entre les acteurs publiques et associatifs. Les thématiques relatives à la sensibilisation sur les besoins spécifiques des personnes incarcérées, les enjeux des prisons dans la prise en charge des publics précaires, les grands enjeux liés au VIH/Sida en prison, le portrait de la santé en milieu pénitencier en France, suivi d’une discussion avec les participants sur le contexte dans leur pays, la prise en charge sociale et la sortie de prison, les discussions ont porté également sur le portrait du milieu pénitencier au Togo (la prise en charge sociale et médicale des anciens détenus PVVIH). Le guide d’intervention en prison a été aussi partagé avec les participants.

Pour finir cet atelier, les participants ont visité la prison civile de Lomé.

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